L'Espagnol

Tout ce qu'il faut savoir pour traiter avec les locaux

L'Espagnol

Qui sont les Espagnols ? Comment sont-ils ? Jetons un coup d'œil candide et entièrement stéréotypé au peuple espagnol, et espérons qu'ils nous pardonnerons (ou mieux encore, qu'ils ne liront pas cet article).

Un Espagnol typique est courtois, fier, enthousiaste, indiscipliné, en retard, a un tempérament, indépendant, grégaire, bruyant, honnête, noble, individualiste, turbulent, jaloux, possessif, pittoresque, passionné, spontané, sympathique, aime se faire plaisir, créatif, social, démonstratif, irritant, généreux, plein d'entrain, poli, douteux, honorable, optimiste, impétueux, flamboyant, particulier, coléreux, arrogant, élégant, irresponsable, un aficionado, hédoniste, contradictoire, anarchiste, informel, obstiné, corrompu, indolent, frustrant, vulgaire, volubile, serviable, amical, sensible, traditionnel, insolent, plein d'humour, fougueux, chaleureux, calviniste, bureaucratique, digne, gentil, loyal, extroverti, tolérant, macho, frugal, querelleur, partisan, procrastinateur, aime les scandales, logique, bon viveur, incompétent, conservateur, nocturne, hospitalier, urbain, flemmard, confiant, sophistiqué, beau, chaotique et fan de foot.

Vous vous êtes peut être rendu compte que la liste ci-dessus contient 'quelques' contradictions (comme la vie en Espagne), ce qui n'est pas vraiment surprenant vu qu'il n'y a pas d'Espagnol typique. Mis à part les différences de caractère entre les habitants de différentes régions, telles que l'Andalousie, les Pays Basques, la Catalogne, la Galicie et Madrid, la population comprend aussi un potpourri d'étrangers venant de tous les coins du monde. Même en apparence, de moins en moins d'Espagnols correspondent à l'image populaire du petit brun basané, et la population indigène comprend des blonds, bruns et même des roux.

Une structure de classes complexe

Bien que pas autant marqué ni défini aussi rigidement que les systèmes de classes en France ou au Royaume-Uni, l'Espagne a bel et bien aussi sa propre structure. En haut se trouvent les aristocrates espagnols, environ 400 grandes, suivis à une distance respectable par une myriade de nobles mineurs, le tout se satisfaisant de leur clan. Ensuite nous avons les professionnels, soit la classe moyenne, suivis des cols-blancs, de la classe ouvrière et des paysans.

Ceux-ci sont suivis eux-même par un assortiment d'étrangers, dont quelques uns ont été élevé au statut d'Espagnol 'honorifique' (normalement après 100 ans de résidence en Espagne). Tout en bas de la pile, même après les touristes saouls tant détestes, sont les gitans (gitanos), les véritables aristocrates espagnols. Les gitans sont traités comme des lépreux par de nombreux Espagnols (sauf lorsqu'il sont considérés des artistes du flamenco ou des toréador) et sont encore moins désirables en tant que voisin que les Moros (Marocains).

Les Espagnols sont souvent désobligeant à propos de leurs compatriotes venant d'autres régions. Personne ne comprend les Basques et leur langue digne des chaussettes de l'archiduchesse, les Galiciens sont tournés en ridicule comme étant plus Portugais qu'Espagnols, et les Andalous sont méprisé en tant que simples paysans. Cependant, l'antagonisme le plus évident est entre les villes de Barcelone et de Madrid, dont les habitants se disputent pour tout, comme l'économie, le sport, l'histoire, la politique, la culture et la langue. Les Catalans disent que les Madrileños sont à moitié Africains, ce à quoi on leur répond que c'est mieux que d'être à moitié Français. Cela dit, bien que fiers de la identité régionale, les Espagnols ne sont pas nationalistes ou patriotes et ont très peu de loyauté envers l'Espagne en général.

En harmonie avec la population étrangère

La plupart des Espagnols vivent en harmonie avec la population étrangère, bien que de nombreux étrangers (appelé familièrement les guiris, du mot guirigay voulant dire charabia) habitent dans des 'ghettos' touristiques, a mille lieux de la 'vraie' Espagne. Les Espagnols ne considèrent pas que les jungles de béton que sont la Costa del Sol, Costa Blanca, Mallorque et certains endroits aux Canaries fassent parti de l'Espagne, mais un paradis plastique créé par et pour les étrangers pour que les touristes blancs comme le lait puissent frire au soleil et se saouler avec de l'alcool pas cher.

Cependant, bien que les Espagnols ne soient pas xénophobe, ils deviennent de plus en plus racistes et nombre d'entre eux éjecterait avec plaisir les gitans, Arabes et Maghrébins de leur pays. Ils n'aiment pas particulièrement les Portugais non plus, qui sont la risée de leurs blagues (quand elles ne sont pas à propos des Andalous). C'est un honneur pour un étranger d'être invité chez un Espagnol, bien que cela arrive très rarement. Toutefois, les Espagnols épouse de temps en temps des étrangers, au grand malheur de leurs parents.

Souvent lorsque les Espagnols et les étrangers entre en contant (conflit), cela concerne les affaires et se termine en une profusion de confrontations et de malentendus (peu d'étrangers peuvent comprendre le psyché espagnol). L'Espagne possède la bureaucratie la plus étouffante de l'Europe de l'ouest (même pire que les Français !) et toute rencontre avec un fonctionnaire est un test à votre patience et votre endurance. Les bureau du gouvernement (si vous pouvez trouver la bonne) n'ouvrent souvent que quelques heures, certains jours de la semaine; la personne s'occupant de votre cas est toujours absente; vous n'avez jamais les bons papiers (ou bien ceux-ci ont tout simplement disparus); les règles et régulations ont (encore) changé et les files d'attente interminables (prenez une copie de Don Quixote pour faire passer le temps). Tout cela fait parti d'un complot pour empêcher les étrangers de comprendre ce qu'il se passe (et avec un peu de chance, ils paieront plus d'impôts, de charges, etc.).

Inefficacité du gouvernement a été développé à un tel niveau que rien que payer une facture ou aller à la poste (un exemple mondial d'inaptitude) est un calvaire. Les Espagnols sont généralement complètement désorganisés et la seule chose qui soit prévisible est leur imprévisibilité. Ils font rarement de projets (et s'ils en font, ceux-ci seront modifiés ou abandonnés à la dernière minute), vu qu'une des 'règles' non-dites de la vie espagnole est la spontanéité. L'Espagne a été décrite comme étant en parti une nation de technologie avancée et en parti une république bananière, où rien ne marche et personne ne travaille.

Une bureaucratie maladroite

Presque aussi exaspérant que la bureaucratie maladroite est l'infâme syndrome du mañana, où tout est possible (no problema) 'demain' – ce qui veut dire plus tard, beaucoup plus tard, à un moment, après-demain, la semaine prochaine, le mois prochain, l'année prochaine ou jamais – mais jamais, JAMAIS demain (la devise espagnole est ‘ne jamais faire aujourd'hui ce qui peut être repoussé à mañana’). Quand un ouvrier dit qu'il viendra à 11 heures, n'oubliez pas de demander quel jour, mois et année il a en tête. Les ouvriers (et surtout les plombiers) ne maintienne que rarement leurs rendez-vous et s'ils deignent pointer le bout de leur nez, ils seront bien sûr en retard (et n'aurez ni les bons outils ni les bonnes pièces). Les Espagnols sont très doués pour commencer des choses, mais pas tant quand il s'agit de les finir (d'où le nombre de sites de construction abandonnés en Espagne).

Les Espagnols sont dédaigneux des contraintes de temps et n'ont aucun sens de l'urgence; traitant ainsi les rendez-vous, dates, horaires d'ouverture, emploi du temps et date limite avec mépris (il est dit que la seule chose qui commence à l'heure en Espagne est la corrida). Si vous avez vraiment besoin de quelque chose avant une date précise, ne donnez jamais la vraie date. Il est intéressant de noter que les Espagnols ont une incidence de maladies dues au stress bien inférieure aux Européens du nord, ce qui est plutôt surprenant dans le pays le plus bruyant d'Europe et le deuxième plus bruyant au monde (après le Japon).

Plus de la moitié des habitants de villes espagnoles supportent des niveaux de bruit bien en excès de la limite saine (65 décibels) décretée par l'Organisation Mondiale de la Santé. La plupart du bruit est causé par le trafic routier, agréé et soutenu par les perceuse pneumatique, les marteaux piqueurs, tronçonneuses, scooteurs (normalement sans permis), les klaxons de voiture, alarmes, sirènes, radios, télévisions, fiestas, feux d'artifice, sonos de maisons et de voitures, discos, bars, restaurants, les chiens qui ne s'arrêtent jamais d'aboyer, les voisins bruyants, les enfants qui hurlent et les gens qui chantent dans la rue.

En Espagne, une conversation normale est deux personnes qui se crient dessus à un demi mètre d'écart (il est peu surprenant que les Espagnols sont mauvais en écoute). Les villes espagnols sont l'équivalent terrestre de l'enfer de Dante, où les habitants sont assujetti à un bruit sans fin. Se pourrait-il que de créer du vacarme est la façon espagnole de faire baisser la tension ? Les Espagnols préfèrent ne pas gâcher leur temps à dormir (sauf l'après-midi) alors qu'ils peuvent faire la fête (et ne comprennent pas pourquoi les autres voudraient dormir).

Des hédonistes devançant toute concurrence

Les hommes espagnols sont des champions du monde en catégorie d'hédonisme et sont surtout intéressé par cinq choses : le sexe, le foot, la nourriture, l'alcool et les paris (pas nécessairement dans cet ordre). La plus grande préoccupation d'un Espagnol est de passer un bon moment et ils possèdent une joie de vivre égalée par très peu de personnes. Ils prennent des plaisirs enfantins et se saisissent de toute opportunité pour être heureux. Les Espagnols, lorsqu'ils ne sont pas à une fiesta, célébration familiale ou une fête impromptue, seront toujours dans un bar ou restaurant, se complaisant dans un autre de leurs passe-temps préférés : manger et boire.

Les Espagnols ont une passion pour la nourriture, qui consiste en grande partie de paella et tapas et est presque tout le temps noyée dans de l'ail et de l'huile d'olive. Comme les Français, ils mangent toutes les parties peu appétantes des animaux que les gens ‘civilisés’ mettraient à la poubelle (par exemple : les oreilles des cochons et les testicules de taureaux) et mangent toute créature venue de la mer, la plus dégoutante possible (comme le poulpe et le calamar). Ils sont particulièrement friand de nourriture ‘bébé’ (bébé cochon, bébé agneau, bébé poulpe), ce qui est préférable à la nourriture ‘adulte’ car il est plus facile de toute faire rentrer dans la poêle omniprésente (quand ce n'est pas mangé cru, comme le jambon, tout est frit en Espagne). Contrairement aux idées reçues, les Espagnols sont bels et bien un peuple aimant envers les animaux : ils mangeront tout ce qui bouge. Ils ont, cependant, une habitude un tant soit peu louche (du moins; c'est ce que pense la plupart des étrangers) de jouer avec leur nourriture et on peut souvent les retrouver en train de courir après leur steak autour d'un cercle avant le diner (¡Olé!).

Latin lover ?

Quand ils ne mangent pas (ou jouent de la guitare, ou dansent le flamenco), les Espagnols sont soi-disant en train de faire l'amour. Les hommes espagnols ont une réputation de grands amants, bien que leur virilité ne soit pas confirmée par le taux de naissance, qui est un des plus bas au monde. Dans tous les cas, la plupart de leurs conquêtes sont des touristes saouls (et sont tout simplement heureusement à l'idée de sauter au lit avec quoi que ce soit qui porte un pantalon), aussi leur réputation ne passe pas le cap si l'on regarde de plus près. (Une enquête récente montre qu'en moyenne les Espagnols font l'amour mal et peu souvent : seulement 71 fois par an, comparé à la moyenne mondiale de 109. Mais comment savent-ils ces choses ?) Leur image de macho a prit un certain coup récemment, quand les femmes ont envahi les bastions masculins et aujourd'hui sont aussi à la faculté, au bureau, en entreprise, et au gouvernement tout autant qu'à la maison ou à l'église.

La plupart des Espagnols sont anarchistes et ont peu de respect pour les règles, faisant souvent ce qu'ils souhaitent quand ils le souhaitent, surtout en ce qui concerne leur conduite (et les parkings), fumer dans un lieu public, jeter ses déchets et payer les impôts. Paradoxalement, ils se sont adaptés à la démocratie comme un poisson dans l'eau et sont des Européens passionnés, croyant avec conviction en une Europe unie et en l'euro (et vous aussi, si vous aviez eu la peseta avant). Cependant, comme toute personne saine d'esprit, ils ont peu d'affinités avec les politiciens, dont les niveaux sont tombés bien bas cette décennie, après une succession de scandales de corruption.

Attention aux critiques !

Les Espagnols sont sensibles à la critique, surtout en ce qui concerne leur histoire et leurs traditions. Quoi que vous fassiez, ne demandez pas à un vieil homme ce qu'il à fait pendant la Guerre Civile, ou ne mentionnez ni Franco, ni les Falklands, ou même Gibraltar. Les Espagnols sont intolérant des points de vue des autres : critiquer l'Espagne est un droit réservé aux Espagnols (qui le font sans cesse) et n'est pas un passe-temps avec lequel les étrangers si ignorants peuvent se faire plaisir.

Depuis qu'ils se sont débarrassé de la dictature en 1975, l'Espagne a tourner le dos au le passé et embrassé le futur avec entrain. Pendant ces années, le pays a subi une transformation totale, influant sur chaque aspect de la vie. Cependant, bien que la plupart des changements ont été pour le mieux, de nombreuses personnes pensant que l'âme de l'Espagne traditionnelle en a souffert ou même a été perdue dans la course pour le développement économique.

L'Espagnol moderne est bien plus matérialiste que ses ancêtres, et a prit goût à l'art de faire fructifier ses sous aussi rapidement que n'importe quel immigrant pour l'Amérique du Nord. Le progrès a pourtant été obtenu à un coût et est responsable pour de sérieuses augmentations en crime, addiction aux drogues, alcoolisme, mendicité, pauvreté, et la dévastation de régions par certains promoteurs décidé à recouvrir le pays de bitume et de terrains de golf. Bien qu'étant profondément atteinte par la récession des années 90, l'Espagne a rebondi avec force.

Pour conclure

Malgré les problèmes du pays, les Espagnols profitent d'un des meilleurs styles de vie (et qualité de vie) de tous les pays européens, ou même du monde; en Espagne, le travaille se plie autour du social et de la vie familiale, et non l'inverse. La fondation de la société espagnole est la famille et la communauté, et les Espagnols sont connus pour leurs liens familiaux très proches, leur amour pour les enfants et leur dévouement aux personnes âgées (qui sont rarement abandonnées dans des maisons de retraite). L'Espagne a infiniment plus à offrir que son climat splendide et sa beauté préservée, et est réputée pour sles arts, architecture, mode, vie nocturne, musique, danse, gastronomie, design, culture, sport, éducation, services de santé, et son excellence en matière technique dans de nombreux domaines.

La simple vitalité et passion pour la vie des Espagnols est inégalée par beaucoup, et quoi que l'Espagne entreprenne, ça ne peut pas être accusé d'être nul ou ennuyeux. Peu de pays offrent une telle richesse d'expériences pour l'esprit et le corps (et pas seulement en provenance d'une bouteille !). Mais la vraie gloire de l'Espagne réside dans la taille surprenante du coeur des gens, qui sont parmi les plus conviviaux, généreux et hospitaliers du monde. Si vous êtes prêt à apprendre un peu d'Espagnol (faites au moins un petit effort) et à accepter les traditions et le mode de vie espagnol, vous serez reçu avec tant de chaleur par les résidents, dont la plupart feront tout pour vous accueillir et vous aider. L'Espagne est une addiction, et bien que les expatriés se plaignent de temps en temps, la grande majorité ne rêverait même pas de partir et préfèrent largement la vie en Espagne que chez eux. Pour dire les choses simplement, l'Espagne est un endroit génial où vivre (tant que vous n'avez pas l'intention d'y faire des affaires).

¡Vivan los españoles! ¡Viva España!

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